Les Éditions de La Frémillerie

Avis de lecteurs, lectrices

 

 

 

 

  Marie-Claire, librairie « Le Bleuet » - Banon (04) - « le village aux 100 000 livres »

 

  « J'ai suivi avec le plus grand intérêt Marie, l'héroïne du roman de Michèle Jullian, dans sa longue quête qui la conduit en Thaïlande à la recherche de son demi-frère dont elle apprend l'existence en lisant une lettre destinée à son père après l'enterrement de celui-ci.

  Grâce à ses rencontres étonnantes, nous découvrons en même temps que Marie le peuple Thaï, sa vie au quotidien, son langage, son histoire ainsi que sa philosophe face aux difficultés de la vie. Ambiances et odeurs sont là pour nous donner l'impression que nous accompagnons la voyageuse.

  Dans le même temps nous nous relions comme Marie, à sa mère Florence qui, 30 ans auparavant, a voyagé dans ce pays et fait des rencontres extraordinaires, grâce au journal qu'elle tenait alors et qu'elle lui a confié avant son départ.

  Ces ponts entre passé et présent, cette quête et les aventures qu'elle vit vont permettre à Marie la rebelle de se construire, de découvrir que ses parents sont aussi un homme et une femme et de se "réconcilier" avec ce père disparu.

  Coup de chapeau à Michèle Jullian; j'aime les livres"habilement écrits" qui, par différentes entrées,nous font avancer dans la découverte et l'évolution des différents personnages, tous tellement attachants dans ce livre . »

 

Evelyne De Martinis :

 

« (…) presque tout se révèle dans ce roman de manière indirecte, malgré l'écran et à cause de l’écran que les personnages installent eux-mêmes ou dont ils sont les victimes, plus ou moins consentantes. Par ailleurs, cet éclairage indirect est paradoxalement ombre : ce que les personnages cachent, leur passé, leurs douleurs, leurs trahisons, c'est justement ce qui va permettre à la narratrice par exemple de se construire et d'exister, d'explorer ses propres zones d'ombre. L'idée suggérée par l'emploi du mot "théâtre" (dans le titre) complète cette impression que le destin, comme un metteur en scène,  manipule et fait agir tous les personnages, jusqu'à cette extraordinaire coïncidence de l'homme rencontré par la mère et la fille. Les personnages sont acteurs, sans vraiment le savoir : ils accomplissent ce que le destin semble avoir préparé pour eux (bouddhisme ?) et spectateurs en même temps puisque chacun en regardant les autres entre en empathie jusqu'à ce que s'accomplisse la fameuse catharsis ! J'interprète la photo (de la couverture) ainsi : régularité des cultures, brisée par leur morcellement et le suivi des accidents du terrain, tout cela débordant du cadre : la destinée de Marie est à la fois dirigée et soumise aux aléas de ses rencontres, il n'est pas possible de tout maîtriser, il y a ce qui est au-delà du regard. L'absence de présence humaine contraste avec le titre (qui l'implique par essence) et devient ainsi métaphore d'autant plus forte du sens, tout en rappelant les gradins du cirque où se "joue" la vie ! »

 

 

   Françoise de Lesdain Verriest :

 

 «  Jusqu’où peut-on aller dans la compréhension et l’intégration d’une culture dans laquelle on n’a pas baigné dès l’enfance ? Ce roman, en plus de vous transporter dans l’espace et le temps, pose une question plus universelle qui est celle de notre liberté. En effet, dans quelle mesure nos comportements, nos sentiments, nos choix, sont-ils influencés, à notre insu, par la vie de nos ancêtres, alors que nous ignorons cela même que nous sommes en train de reproduire ? Michèle JULLIAN aborde avec brio cette question étudiée depuis quelques décennies par les psychogénéalogistes, questions sans réponse, mais observation passionnante.

   Au milieu des rites, des symboles et de la poésie de l’orient, se construit une double histoire d’amour : l’héroïne, sans le savoir, avançant dans les pas de ses géniteurs et se réappropriant ainsi son histoire familiale, tout en vivant des sentiments pour l’homme séduisant qu’elle vient de rencontrer.

   Ce roman, comme la vie, est surprenant, plein de rebondissements inattendus, captivant jusqu’à la dernière ligne. »

 

LF

Photos de Michèle Jullian

Théâtre d’ombres en Thaïlande

 

Photos courtoisie Thailsacien